L’Assemblée nationale devait examiner une proposition de loi sur l’avenir de la Kanaky Nouvelle-Calédonie.
Ce texte prévoyait de reporter pour la troisième fois les élections provinciales sur le territoire à juin 2026 et un élargissement du corps électoral.
Ces questions sont lourdes de sens dans l’avenir institutionnel de la Kanaky Nouvelle-Calédonie. Les contestations de mai 2024 l’ont montré : on ne peut avancer sur le chemin de la décolonisation et de l’auto-organisation que dans le dialogue et la prise en compte de l’avis des Calédonien·nes.
Or, Macronistes, la droite et l’extrême droite ont fait adopter une motion de rejet préalable sur ce texte.
Le but ? Éviter de débattre et de voter les amendements déposés par la gauche et les écologistes en hémicycle et renvoyer la discussion en Commission mixte paritaire où les débats sont secrets. Comme pour la loi Duplomb, nos outils démocratiques sont dévoyés au sein même de l’Assemblée nationale.
Au débat, les Macronistes, la droite et le RN auront préféré le coup de force qui met en péril toute perspective de dialogue apaisé sur l’avenir de la Kanaky Nouvelle-Calédonie.
Ce détournement de nos institutions est inacceptable et dangereux.