La décision que vient de prendre le Tribunal Administratif de Strasbourg est une bonne nouvelle pour l’environnement et pour les 8 millions d’habitants dont les ressources en eau sont menacées par les 42 000 tonnes de déchets hautement toxiques présents sous le site de Stocamine.

Ce jugement donne raison aux associations environnementales qui s’opposaient à la décision préfectorale du 28 janvier 2022, autorisant la société MDPA à commencer les travaux de confinement. Il estime en effet que parce qu’ils “présentent un caractère définitif et qu’ils sont destinés à préparer un stockage des déchets pour une durée illimitée”, ces travaux ne “constituent pas des mesures conservatoires”.

Cette décision avait été prise à l’encontre de tout bon sens par la préfecture, avant même d’attendre le terme de l’instruction de la demande d’autorisation de stockage. Rappelons en effet qu’une centaine d’études démontrent que si rien n’est fait, ces déchets vont contaminer à terme la plus grande nappe phréatique d’Europe. Pour les écologistes, ce choix d’un confinement rapide est purement économique et le gouvernement joue à la roulette russe avec notre santé et l’environnement !

Cette décision est un premier pas vers l’annulation du stockage définitif des déchets du site, mais le combat continue : l’eau est une ressource essentielle et la protéger est une priorité. En effet, l’instruction pour mener des travaux définitifs continue et ce jugement peut encore faire l’objet d’un appel devant la cour administrative d’appel de Nancy.

Je continuerai de me battre aux côtés des associations et des élus du territoire pour demander au ministre de la Transition Écologique de procéder enfin au déstockage total : c’est la seule solution pour sauver l’eau dont nous dépendons.