Ordonnances vertes, polluants éternels, rentrée parlementaire, rencontres à Strasbourg, etc : retour sur 8 temps forts du mois de septembre

1 – une ordonnance verte pour les femmes enceintes !

Début septembre, j’ai déposé une proposition de loi afin de généraliser l’ordonnance verte. L’ordonnance verte, c’est un dispositif qui a été mis en place à Strasbourg et qui propose aux femmes enceintes des séances d’information et des distributions de paniers de fruits et légumes bio. Le but est de sensibiliser et de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens pendant la grossesse. C’est pendant cette période que les femmes sont les plus vulnérables à ces polluants chimiques.

Mon objectif est de faire en sorte que la sécurité sociale puisse prendre en charge ces ordonnances vertes pour l’ensemble des femmes du pays.

2 – Polluants éternels : Lutter contre le danger des PFAS

En juin dernier, mon collègue Nicolas Thierry a déposé une proposition de loi pour interdire les PFAS, ces polluants éternels provenant de composés chimiques qui ont envahi l’environnement et sont présents dans la nature, dans les fleuves et dans l’eau que nous buvons.

Avec 12 de mes collègues, nous nous sommes fait tester à ces polluants et nous étions toutes et tous contaminé·es. Malgré l’ampleur du phénomène, les pouvoirs publics ne semblent pas vouloir agir sur le sujet.

L’Alsace est l’une des régions les plus touchée de France en raison des nombreuses industries et de sa position géographique. Pour sensibiliser sur la question et prendre la mesure de l’exposition à Strasbourg, j’ai proposé à 12 Strasbourgeois·es de tester leur exposition à ces polluants.

La suite ? Les personnes sélectionnées seront testées et je prévois dans les semaines qui viennent d’organiser un nouveau temps de sensibilisation avec la diffusion du film Dark Water, en présence de scientifiques et du députée Nicolas Thierry.

3 – L’urgence climatique : un fait scientifique, pas une opinion !

Pour illustrer le réchauffement climatique, avec mes collègues, nous avons porté dans l’Hémicycle le visuel le plus connu sur la hausse des températures :  les « Warming Stripes » (bandes du réchauffement climatique).

Résultat ? Hurlements du Rassemblement National et menaces de sanctions de la part de la Présidente de l’Assemblée. Pour des données scientifiques.
C’était pour nous une manière de dénoncer le manque d’ambition du gouvernement dans sa planification écologique. Le grand plan promis s’est révélé être un condensé d’annonces et de projets déjà en cours, sans vision pour transformer radicalement notre société.

4 – mettre fin aux trophées de chasse

La douane de Roissy a récemment découvert un important trafic de crânes de singes. Et ce n’est que la partie visible d’un trafic de trophée de chasse qui existe malheureusement à grande échelle dans le monde entier. Jusqu’à très peu de temps, ces pratiques indignes était pourtant légales étaient pourtant très mal encadrées en France.

En juin dernier, j’ai réussi à faire adopter un amendement interdisant leur importation : une vraie avancée. Mais pour que cette interdiction puisse être effective, il faut maintenant changer le code de l’environnement. J’ai renouvelé mes demandes de rendez-vous rapide avec le ministre de l’Écologie et la ministre de la Biodiversité pour pouvoir avancer sur ces sujets, mais elles sont sans réponse pour le moment.

5 – Protéger notre ressource en eau

Mi-septembre, nous avons organisé avec Emmanuel Fernandes une réunion publique sur le thème de l’eau. Avec des scientifiques et des associations, nous avons évoqué les nombreuses menaces qui pèsent sur l’eau en Alsace. Pour nous, l’eau est un bien commun : sa gestion doit être décidée collectivement et prendre en compte les enjeux sociaux, environnementaux, transfrontaliers, etc.

Pourtant, ce sont malheureusement les intérêts privés ou financiers qui prévalent sur l’intérêt des générations futures. Nous avons abordé la question des polluants éternels présents dans l’eau, la privatisation des réseaux d’eau et le scandale Stocamine. Pour éviter que la plus grande nappe phréatique d’Europe soit contaminée, les mobilisations ont été nombreuses dans toute l’Alsace. Malgré ces mobilisations, l’opposition des élu·es et les 98% d’avis défavorables dans l’enquête publique, le gouvernement a quand même décidé de confiner les déchets. Un scandale environnemental, sanitaire et démocratique dont les générations futures vont payer le prix fort.

6 – Avec les gendarmes qui repensent le rapport entre les forces de l’ordre et les citoyen·NES

Début septembre, j’étais à la rencontre la compagnie de gendarmerie départementale de Strasbourg. J’ai pu visiter le centre opérationnel, discuter avec les équipes et passer une soirée avec les militaires, en intervention sur le terrain.

Leur mot d’ordre : l’aller vers, c’est-à-dire être sur le terrain, au contact avec la population. Quelque chose qui rappelle, dans l’esprit, la police de proximité des zones police supprimée au début des années 2000. Cette manière de faire doit inspirer l’ensemble de force de l’ordre, avec toujours à l’esprit l’amélioration du rapport entre les forces de l’ordre et la population.

Le ministre de l’Intérieur a récemment annoncé la création de 238 nouvelles brigades de gendarmerie : c’est une bonne nouvelle, mais plus de bleu ne fait mieux de bleu. Ce qui compte, ces sont les méthodes et les pratiques qui doivent être orientées dans cette politique de « l’aller vers ». En cela, l’exemple de la gendarmerie de Strasbourg est une source d’inspiration.

La suite ? Mon travail sur ces questions continue. En octobre, je visite l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale et l’Inspection générale de la Police nationale.

7 – À votre rencontre à Strasbourg

Les séances à Paris n’ont reprises que fin septembre. J’ai pu en profiter pour faire de nombreux déplacements en Alsace et dans le grand Est et aller à votre rencontre sur les marchés de la circonscription, afin d’échanger et vous faire part de mon bilan de cette première année.

Ces échanges m’enrichissent et vous me faites toutes et tous part de vos difficultés croissantes : la rentrée n’a jamais été aussi compliquée avec la hausse des prix généralisée. Le gouvernement n’entend pas nos revendications pour enfin augmenter les salaires et lutter contre la précarité.

8 – On a déménagé !

Les locaux de notre ancienne permanence n’étaient pas adaptés et notre bail a pris fin : nous avons donc installé notre nouvelle permanence dans le quartier Gare, juste en face de l’école St Aurélie, au 6 rue de Rosheim. Fin septembre, nous avons inauguré ensemble ce nouvel espace que nous voulons accessible est ouvert à toutes et tous.