Après la décision du Tribunal Administratif de Strasbourg de suspendre l’arrêté préfectoral autorisant l’enfouissement définitif des 42 000 tonnes de déchets hautement toxiques, Sandra Regol (Écologiste), Olivier Faure (PS) et Emmanuel Fernandes (FI) se sont rendus aujourd’hui à Stocamine pour réaffirmer la nécessité de déstocker au plus vite. 

La décision prise la semaine dernière par le Tribunal Administratif est une première victoire pour l’environnement et pour les 8 millions de personnes qui dépendent de la plus grande nappe phréatique d’Europe, menacée par ces déchets toxiques. Cette décision historique repose pour la première fois sur le principe récemment validé par le Conseil constitutionnel du“droit des générations futures”. Cela veut dire que les décisions prises aujourd’hui ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins. 

Pour Sandra Regol, “Christophe Béchu doit maintenant admettre  

 que la protection de l’environnement et le droit des populations sont prioritaires et qu’il est temps de travailler collectivement pour sortir les déchets du site.” Elle appelle le gouvernement à changer de méthode et à entrer dans une phase de dialogue avec les associations, les élu·es locaux·ales et les député·es pour mettre en place un dispositif législatif de financement du déstockage.  

La députée écologiste a rappelé cette après-midi que “contrairement à ce qu’affirme le ministre, il existe bien des solutions techniques pour extraire les déchets sans risque pour la sécurité de travailleurs et la protection de l’environnement.” Elle a également dénoncé l’ajout d’un amendement au budget par le gouvernement, pour prévoir la réversibilité des déchets stockés. “En plus d’aller à l’encontre de la récente décision de justice, cet amendement vise en réalité à tromper les élu·es qui se sont laissés convaincre par la solution de stockage, à condition que les déchets puissent être sortis un jour,” ajoute elle. 

Sandra Regol souhaite prolonger ce combat au sein de l’Assemblée parlementaire franco-allemande où elle est à l’origine d’un projet de résolution déposé avec la députée écologiste allemande de Fribourg Chantal Kopf. Celui-ci demande la fin du projet d’enfouissement définitif et l’élaboration d’une solution de déstockage complet, en lien étroit avec les élus locaux et les institutions allemandes, mais également la transparence sur la nature des déchets enfouis. Il sera examiné le 4 décembre, lors de la prochaine session plénière de l’institution.