Sandra Regol

À Strasbourg, Alsace

Visite à la maison centrale de Ensisheim

Prison
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Ce mercredi, j’ai exercé mon droit de visite des lieux de privation de liberté à la maison centrale d’Ensisheim, l’une des 5 qui existe sur le territoire français.

Les maisons centrales accueillent des détenus condamnés à des peines longues pour des crimes particulièrement graves. Elles sont très différentes des maisons d’arrêt.

L’établissement d’Ensishiem compte 191 détenus pour 200 places environs, exclusivement des hommes, encadrés par 160 personnes dont 120 surveillant-es. C’est un lieu sous haute sécurité qui nécessite un grand nombre de personnels. Malgré cela, l’établissement est sous-doté : la pénitentiaire reste un secteur qui peine à recruter et toutes les prisons en souffrent. En plus des surveillant-es, il y a aussi besoin de personnel dans la santé, la logistique, l’administratif… Cette maison centrale comporte plusieurs ateliers et un ESAT grâce auxquels plus de 50% des détenus travaillent. On est loin des “prisons 4 étoiles” agitées comme un chiffon rouge par les droites.

Comme à chaque visite dans un lieu de privation de liberté, j’ai échangé avec les personnels pénitentiaire mais également avec le personnel de santé (médecins, psychologues, infirmièr-es, etc). L’âge des détenus étant beaucoup plus élevé que dans les maisons d’arrêt et leurs profils particuliers, l’encadrement médical y est essentiel. A cause du manque de moyens alloués à la psychiatrie et la psychologie en France, le nombre de professionnels disponibles a diminué ces dernières années, ce qui est un problème aussi bien en amont pour la prévention que pour la prise en charge des détenus.

Loin des coups de communication de B. Retailleau et G. Darmanin, il y a de vrais besoins dans nos établissements pénitentiaires. La peine d’emprisonnement doit assumer son rôle : protéger la société en punissant les condamnés et en garantissant qu’ils ne soient plus, à leur sortie, le danger qu’ils étaient en y entrant. Pour cela il faut revoir plus globalement le système et allouer des moyens pour le personnel pénitentiaire afin de rendre ces métiers plus attractifs et d’améliorer leurs conditions de travail et de sécurité, ce qui permettrait d’assurer de meilleures conditions de détention et donc la sécurité du pays. C’est ce que je continuerai à défendre.

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