Sandra Regol

Dans l'Hémicycle

Projet de loi relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 : les députés écologistes sur les starting-blocks pour s’opposer à la dérive sécuritaire du gouvernement.

Commission des Lois, Communiqué, Sécurité
Projet de loi olympique

N’ayant d’Olympique que le titre, ce projet de loi menace de faire  basculer la France dans un modèle de surveillance généralisée, sans garantir d’héritage positif pour les habitants.

Le fiasco du Stade de France a laissé des traces. Mais au lieu de tenir compte des enquêtes qui ciblent les problèmes qui l’ont provoqué, le gouvernement choisit de continuer dans la même voie.  Ce texte utilise donc le prétexte des Jeux 2024 pour renforcer des mesures de surveillance dont aucune étude n’a prouvé l’efficacité. En plus du déploiement des scanners corporels ou des mesures de criblage pour athlètes, journalistes et bénévoles, le texte prévoit la mise en place de la vidéosurveillance algorithmique (VSA). “En analysant les corps et comportements de chacun dans l’espace public, il s’agit d’un tournant sans précédent dans la dérive sécuritaire.” dénonce Sandra Regol, cheffe de file sur le texte pour le groupe des Écologistes de la NUPES. Cette VSA sera déployée dans l’opacité la plus totale par des entreprises privées qui utiliseront les Jeux comme un immense terrain d’entraînement de leurs algorithmes. Pour les écologistes, il est inacceptable de faire des citoyennes et des citoyens des cobayes au service des besoins en données de cette industrie. 

“Notre mission pendant les jours à venir sera d’alerter sur cette dérive sécuritaire et de la stopper par tous les moyens législatifs possibles” assure Sandra Regol.


Comme au Qatar, les écologistes déplorent qu’à la dérive sécuritaire s’ajoute aussi une dérive humanitaire, puisqu’un grand nombre de sans-papiers ont travaillé sur les chantiers des Jeux. S’il est urgent de renforcer les contrôles et de sanctionner ces abus, il faut aussi assurer aux travailleurs la reconnaissance et la protection qu’ils méritent. C’est pourquoi le groupe écologiste défendra un amendement leur donnant droit à une régularisation.

“Ce projet passe totalement à côté de sa promesse initiale qui est celle d’ouvrir grand les Jeux et ne laisse aucun héritage positif à la société” résume Sandra Regol. Que ça soit sur les infrastructures, sportives ou médicales, destinées à la population après les Jeux, ou sur l’accessibilité des personnes en situation de handicap, les promesses ne sont pas tenues.

Sur le plan environnemental enfin, ce sont les poumons des enfants qui se souviendront pendant longtemps de ces Jeux. Le projet menace la santé de 600 enfants du groupe scolaire Pleyel-Anatole-France en Seine-Saint-Denis, avec la construction à proximité d‘une voie express où circuleront des milliers de voitures. Jeux Olympiques ou non, ce genre de projet est injustifiable, c’est pourquoi les écologistes défendront un amendement visant à interdire la construction de routes à fort trafic à proximité des écoles. 

Les Jeux étaient censés être une fête populaire. Ce texte construit une autre réalité : l’entrée dans un monde de la surveillance généralisée et du tout sécuritaire. Une dérive inacceptable.

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