Sandra Regol

À Strasbourg, Dans l'Hémicycle

Peaux de tigres, têtes d’ours, cornes d’éléphants, stop aux trophées de chasse !

Environnement, Trophées de chasse
225

Peaux de tigres, têtes d’ours, cornes d’éléphants… Concrétisons le travail mené par les associations de défense des animaux depuis 10 ans et mettons fin à l’aberration des trophées de dépouilles d’animaux !

Je dépose une proposition de loi pour interdire l’importation, l’exportation et la promotion des trophées de chasse. Elle sera examinée en commission le 24 janvier et en séance lors de la semaine transpartisane du 29 janvier.

Fruit d’un long combat mené avec les associations et d’un travail transpartisan initié avec la présidente du groupe d’étude sur le bien-être animal de l’Assemblée, l’objectif de cette proposition de loi est de modifier le code de l’environnement afin d’interdire l’importation, l’exportation et la promotion de trophées provenant d’espèces protégées. Les éléphants, les lions, les rhinocéros et les léopards sont les animaux les plus convoités. Nous souhaitons mettre fin à cette pratique d’un autre âge  qui consiste à dépenser des sommes faramineuses pour décorer des appartements ou maisons grâce à l’extermination d’animaux en voie de disparition, dans des pays lointains.

2e exportateur européen, la France a une responsabilité dans ce trafic morbide : notre pays est aussi 1er importateur européen de trophées de léopards, lynx d’Eurasie et guépards.

En juin dernier, à l’occasion de la modification du code des douanes, la députée Sandra Regol avait déjà réussi à faire passer un amendement pour donner la capacité aux agents de saisir ces trophées. Mais il faut maintenant aller plus loin et interdire totalement l’importation de trophées issus de cette pratique qui met en péril la survie des espèces et perturbe profondément les écosystèmes. Des États comme les Pays-Bas et la Finlande ont déjà adopté une telle mesure et d’autres comme la Belgique, l’Angleterre ou l’Italie sont en train d’y travailler.

Tuer des éléphants, des lions, des rhinocéros pour exposer leurs trophées : une pratique toujours trop répandue.

Chaque année dans le monde, plus de 200 000 animaux sauvages sont tués à cause de la chasse aux trophées. On estime pourtant à moins de 20 000 le nombre de pratiquants qui sont le plus souvent de riches occidentaux.

La France a une place importante dans le commerce de ces trophées. Elle est le deuxième exportateur à l’échelle européenne et première sur l’importation de plusieurs espèces et notre pays a même importé un trophée d’une espèce en danger critique d’extinction (l’addax).

En France, l’importation ou l’exportation de trophées de chasse est autorisée, mais encadrée plus strictement que la réglementation européenne, qui s’inscrit elle-même dans le cadre de la CITES. Dans les faits, les failles juridiques permettent de s’adonner librement à cette pratique à toute personne qui en a les moyens. L’objet de cette PPL est de mettre en conformité notre droit et nos engagements pour la sauvegarde des espèces.

Les Français favorables à cette proposition de loi

91% des Français sont favorables à une loi interdisant l’importation de trophées de chasse de certaines espèces animales. Sondage Ifop juin 2023

Une pratique destructrice des espèces en danger

Cette pratique, souvent mal réglementée, se caractérise par son peu d’égard pour le bien-être des animaux et la préservation des espèces. Outre les préoccupations éthiques, plusieurs études mettent en évidence les effets néfastes de la chasse aux trophées sur les animaux protégés. En pleine sixième extinction de masse des espèces , l’abattage de grands mammifères accroît la pression sur celles qui sont déjà gravement touchées par la réduction de leurs habitats naturels et le changement climatique.

Les chasseurs de trophées visent le plus souvent les animaux les plus gros et forts, ce qui altère la structure des populations, favorisant la chasse des spécimens avec le patrimoine génétique le plus endurant,   ce qui inverse les dynamiques de sélection naturelle et fragilise durablement l’espèce en altérant son patrimoine génétique.

Une pratique qui ne favorise pas les populations locales

Des études démontrent que la chasse aux trophées ne contribue pas à soutenir économiquement les populations locales. Au contraire, elle perpétue le plus souvent un système social injuste, gangrené par la corruption, la chasse illégale, le manque de suivi et de transparence.

En comparaison avec les recettes touristiques globales et les emplois générés, la chasse aux trophées s’avère économiquement moins importante. Les emplois et bénéfices potentiels de la chasse aux trophées sont bien en deçà des potentiels du tourisme durable, axé sur l’observation.

Un cheminement vers la réglementation

Partagez

Restez informés

Ne manquez pas les dernières nouvelles de nos actions, suivez nous sur nos réseaux !

Votre députée pour l’écologie et la justice sociale à l’Assemblée nationale !