Il y a quinze jours, j’ai exercé avec mon collègue sénateur Jacques Fernique mon droit de visite des lieux de privation de liberté à la maison d’arrêt de l’Elsau.

Depuis ma dernière visite de février 2024, la surpopulation carcérale a encore augmenté : les détenu·es sont parfois trois par cellules, dorment avec un matelas au sol sans que le nombre de personnels ait augmenté. Le taux d’occupation de l’établissement est aujourd’hui de 180% soit 770 détenu·es pour une capacité de 430 places. Un triste record.

La politique conduite par Gérald Darmanin et Bruno Retailleau ne fera qu’empirer ces chiffres. Lors des débats sur la proposition de loi sur le narcotrafic, je me suis opposée à ce que les établissements pénitentiaires ne deviennent les cache-misères de ce que des années de politiques anti-drogues n’ont pas su régler.

Loin des effets d’annonce et de communication, cette visite a pu mettre en lumière une nouvelle fois les problématiques auxquelles font face nos établissements pénitentiaires : un manque de moyens structurels tant au niveau des personnels que des équipements ce qui a des répercussions directes sur les détenu·es.

Nous avons également pu longuement échanger avec les personnels de santé (médecins, infirmiers, psychiatres) qui œuvrent au quotidien pour que les lieux de privation de liberté ne soient pas des lieux de privation de dignité.