La prise en compte de la santé menstruelle et gynécologique est une avancée essentielle pour enfin garantir l’égalité au travail.
Ce vendredi 22 novembre, Sébastien Peytavie, député de la Dordogne, et les élus de la Ville de Strasbourg se retrouvent pour avancer sur la reconnaissance de la santé gynécologique au travail et faire progresser les droits des femmes, localement et nationalement.
Une personne menstruée sur deux souffre de règles douloureuses, souvent sous-diagnostiquées et liées ou non à des pathologies sous-jacentes comme l’endométriose, qui affecte entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer en France.
À cela, il faut ajouter les symptômes de la ménopause, (bouffées de chaleur, troubles du sommeil, douleurs chroniques) qui touchent chaque années des milliers de femmes, sans prise en compte dans l’organisation du travail.
Les douleurs chroniques et les symptômes gynécologiques sont une véritable question de santé publique. Leur prise en compte est nécessaire pour lutter contre l’inégalité persistante entre les sexes au travail. Face à cette réalité, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg agissent pour la prise en compte de la sante gynécologique au travail.
Le dispositif adopté à l’unanimité par le Conseil Municipal de Strasbourg propose une adaptation des conditions de travail pour les agentes qui en font la demande (aménagement matériel et accès élargi au télétravail), la mise en place d’un congé de santé gynécologique adapté aux pathologies menstruelles, aux symptomes de la périmenopause et de la menopause et un rentorcement des dispositifs de prévention et d’information.
Ces actions sont un impératif particulièrement visible dans la fonction publique territoriale où les femmes représentent 53% des effectifs. A Strasbourg, après trois mois d’expérimentation, 47 femmes de la collectivité ont déjà pu entrer dans le dispositif.
La reconnaissance des besoins spécifiques liés à la santé menstruelle et gynécologique est essentielle pour atteindre l’égalité femmes-hommes au travail.
Aujourd’hui, la législation doit évoluer pour se faire le relais des expérimentations portées par les collectivités et élargir la prise en compte de la santé gynécologique à toutes les sphères du travail.
Alors que plusieurs préfectures ont engagé des recours contre ces initiatives locales, il devient indispensable d’instaurer un cadre législatif clair et cohérent pour garantir leur mise en œuvre effective.
La proposition de loi portée par le députe Sebastien Peytavie pour la reconnaissance de la santé menstruelle et gynécologique dans le monde du travail est une avancée essentielle pour briser le silence autour des douleurs menstruelles et des symptômes ménopausiques et pour garantir un environnement de travail inclusif et adapté.